Sommaire :
- Préparer la rentrée au CP, cela démarre dès l’inscription
- Découvrir les lieux
- Valoriser votre enfant pour une plus grande autonomie
- La réadaptation à des horaires fixes
- Positivez pour rassurer
- La veille de la rentrée à la grande école
- Le premier jour de CP
- Accompagner son enfant tout au long de son année
Le passage en classe de CP va une nouvelle fois provoquer un bouleversement dans le parcours scolaire, le rythme et les apprentissages de votre enfant. Il ne s’agit pas seulement de réussir sa rentrée en cours préparatoire, mais surtout de savoir l’accompagner dans son approche de la lecture, de l’écriture, des petits calculs, tout en lui permettant de faire de nouvelles découvertes sur le monde et sur lui-même.
C’est un deuxième tournant important dans la vie de votre chérubin qui va contribuer à lui donner davantage d’autonomie et l’aider à grandir… Encore…
Pour cette prochaine rentrée, vos inquiétudes sont orientées désormais vers la peur de l’échec scolaire de votre enfant, et non plus fondées sur cette crainte de la séparation comme au moment de sa rentrée en maternelle. Pour vivre sereinement cette étape, restez positif, posez des questions, répondez aux besoins de votre progéniture et mettez en lui votre confiance.
Préparer la rentrée au CP, cela démarre dès l’inscription
Après avoir rempli les formalités d’inscription de votre enfant au CP auprès de votre mairie, vous devrez prendre un rendez-vous pour la valider auprès du Directeur ou de la directrice de l’école. Ce jour-là, n’hésitez pas à poser des questions. Par exemple, sur le déroulement de la rentrée pour les CP, le découpage des horaires prévu, et demander s’il y aura l’application d’une réforme éducative. Je le dis comme cela, pour information, car Natacha, ma cadette, a été concernée par la mise en place des nouveaux rythmes scolaires à la dernière rentrée.
Renseignez-vous aussi sur les possibilités de garderie, d’études et le fonctionnement de la cantine. Ce sont des informations importantes qu’il va falloir gérer pour votre enfant et très utiles à votre organisation familiale et professionnelle. Et puis cela va générer aussi quelques frais. Même si l’école publique est gratuite, tout ce qui est géré par les services municipaux ou des associations est payant.
Dès lors, vous pourrez faire un petit compte-rendu au principal intéressé qui va l’aider à se projeter un peu plus, et aborder ces nouvelles choses plus sereinement (et vous aussi).
Découvrir les lieux
Pour mieux appréhender ce nouveau lieu, il est conseillé que votre enfant visite son école. Euh ! Oui, je suis tout à fait d’accord ! Il faut simplement ne pas rater la demi-journée porte ouverte du mois de mars, comme cela a été le cas pour ma grande Marie et moi. C’était impossible de nous libérer à la date prévue, alors on a fait sans. C’était pourtant important car elle changeait d’école (déménagement oblige). J’ai simplement dit à ma fille que le jour de la rentrée la maîtresse la prendrait en charge comme ses autres camarades pour faire le tour des locaux, qu’elle lui indiquerait sa classe et éventuellement sa place. En suivant scrupuleusement les consignes, elle se familiariserait rapidement à son nouvel univers. Et ce fût le cas ! Ouf !
Sa sœur a été plus « chanceuse » car elle n’a pas changé d’établissement. La politique étant qu’en grande section, les enseignants de maternelle prennent soin de faire découvrir l’école des grands qui est juste à côté ! Et c’est une très bonne chose.
Valoriser votre enfant pour une plus grande autonomie
Afin de le responsabiliser sur ses affaires, faîtes vos courses avec votre enfant en prévision de cette rentrée en lui confiant la liste de ses fournitures scolaires. C’est un moyen aussi d’éveiller naturellement sa curiosité à la lecture et à l’écriture.
Laissez-le choisir des éléments forts et symboliques de la rentrée : sa trousse et son cartable. Je me rappelle avoir dit à chacune de mes filles que choisir sa trousse, c’était très important car elle devra durer au moins jusqu’à la fin du CM2. Elle devait leur plaire et être assez grande.
De même pour le cartable, il devait être beau bien sûr, assez grand, avec plusieurs compartiments pour apprendre à s’organiser. De mon côté, je veillais à regarder s’il était confortable, doté d’un renfort semi-rigide au niveau du dos et muni de bretelles solides et réglables. Si l’école avait accepté les cartables avec des roulettes (malheureusement l’école comporte 3 étages donc pas de petites roues), j’aurai certainement orienté mes enfants sur ces modèles. Ces conditions posées, mes filles savaient qu’elles devaient absolument en prendre soin durant toute la durée du primaire. C’est valorisant et puis ça fait réfléchir et devenir grand(e).
Quant au reste des fournitures, on est resté sur des basiques avec les stylos à bille très utilisés et qui s’usent vite, les crayons à papier, les gommes. On s’est permis quelques fantaisies avec les classeurs et chemises à rabats.
Ensuite, préparez avec votre enfant un espace dédié au travail dans sa chambre : un bureau avec des bannettes de rangement, un pot avec des crayons « spécial maison » et l’installation éventuelle d’étagères. C’est une manière simple de lui confirmer qu’il va ramener des petits devoirs à faire à la maison, et que vous avez l’intention de l’aider. D’ailleurs à côté de sa chaise de bureau, prévoyez, si possible, un petit tabouret pour vous asseoir à côté de lui le moment venu.
La réadaptation à des horaires fixes
Une semaine minimum avant le grand jour de la rentrée au CP, habituez votre enfant à se coucher plus tôt et de façon progressive afin qu’il fasse une nuit d’environ 11 heures la veille de la rentrée, et les jours suivants. C’est essentiel, car les débuts vont être très fatigants pour votre enfant.
Ses journées seront très rythmées, on exigera de lui une plus grande concentration, de l’organisation et des apprentissages nouveaux qui vont lui prendre beaucoup d’énergie. L’aider à adopter un rythme stable peut-être très salutaire pour les premiers jours de septembre. Il sera de fait moins énervé et intégrera les nouvelles règles de vie et les contraintes de l’école beaucoup plus rapidement.
Votre progéniture risque de râler car elle avait trouvé ces horaires libres de vacances très sympas. Un conseil : tenez bon ! Vous serez récompensés ;).
Une petite parenthèse toutefois : limitez le nombre des activités extra-scolaires qui pourraient affecter son rythme et le fatiguer davantage. L’année du CP, une seule activité devrait suffire…
Positivez pour rassurer
N’allez pas trop vite en besogne avec votre enfant qui entre en CP, il apprendra à lire et à écrire à son rythme. Faîtes plutôt baisser la pression en lui rappelant qu’il va revoir des copains et s’en faire d’autres, que la maitresse (ou le maître) est là pour l’aider et vous aussi.
Partager une petite séance de yoga avec son enfant régulièrement en faisant quelques postures est un excellent moyen pour l’apaiser. Cela permet de relâcher la pression de la journée, de lui donner confiance et de lui apprendre à mieux se concentrer.
Dîtes-lui simplement que le CP est une classe formidable. Cette année il va enfin savoir comment on fait pour lire. Et que lui aussi, il arrivera tout seul à lire ses livres préférés sans demander à papa, maman, frère, sœur, papy etc… Mieux encore, il va aussi parvenir à écrire des mots qu’il dit tout le temps. Il faut juste lui rappeler que ça va commencer par la reconnaissance des sons, des mots avec des images… Et surtout que vous attendrez le temps qu’il faut pour qu’enfin il vous lise à son tour une histoire. C’est le discours que j’ai tenu à mes filles et que je tiendrais à mon fils l’année prochaine, car il apaise et donne envie de progresser sans trop de pression.
Si vous voyez qu’il aime les chiffres, dîtes-lui qu’il va apprendre à compter sans ses doigts.
Pour nourrir sa curiosité, vous pouvez aussi pendant les vacances inviter votre enfant à déchiffrer des mots rencontrés dans son quotidien et son environnement (sur un panneau, le journal, la couverture de votre livre de chevet, les paquets de biscuits….). Les cahiers de vacances de CP sont également pas mal pour consolider certains acquis de la grande section. Enfin ! Faîtes les choses naturellement et en vous amusant ensemble.
La veille de la rentrée à la grande école
La veille du grand jour, avant le repas par exemple, préparez avec votre enfant le contenu de son cartable et rappelez-lui les consignes données par l’enseignant concernant les fournitures qu’il devra laisser en classe le lendemain.
Pour éviter que les enfants aient le cartable surchargé, certaines écoles primaires (c’est le cas pour celles de Nice) aménagent dans la classe un casier ou un petit espace pour l’élève qui peut y laisser classeurs, fichiers, feuilles et stylos… Il n’amènera que ce dont il a besoin pour faire ses devoirs le soir. C’est une manière intéressante de le responsabiliser et de l’amener à s’organiser seul.
Vous choisirez bien sûr avec lui ses vêtements et les préparerez ensemble avec soin. En général, les enfants de cet âge aiment bien mettre des vêtements neufs pour cette journée spéciale où, selon eux, il est nécessaire d’être à son avantage.
Au moment du coucher (tôt), s’il le souhaite, vous pourrez programmer un petit réveil à son attention pour qu’il se lève tout seul. Personnellement, je ne l’ai pas fait. J’ai seulement dit qu’il n’y avait pas à s’en faire et que je la réveillerai moi-même, avec un bon petit-déj.
Le premier jour de CP
Afin de ne pas bousculer votre enfant et arriver un peu à l’avance à l’école et éviter tout stress inutile, laissez-lui un peu de marge. Et cela pendant la première semaine d’école. Il prendra ses marques, essaiera d’organiser correctement son temps entre la prise d’un vrai petit-déjeuner, son habillement, son hygiène etc…
Au portail de l’école, votre enfant sera accueilli par l’enseignant qui le prendra en charge. Contrairement à ce que vous avez vécu durant la maternelle, vous ne pourrez pas accompagner votre enfant jusqu’à sa classe. Cela peut-être mal vécu, alors anticiper en serrant votre enfant dans vos bras, en lui faisant de gros bisous, et en lui rappelant que vous serez présent(e) à sa sortie. Vous aurez de toute façon hâte que ce moment arrive car vous savez qu’il aura mille choses à raconter ! Avec Marie et Natacha, j’ai trouvé que les efforts des enseignants pour la prise en charge des CP allaient dans le bon sens. J’ai pu entrer dans la cour de l’école et rester un petit moment avec poupette avant de devoir la remettre aux mains de la maitresse. Cela faisait une bonne transition entre ce qu’elle avait vécu en Grande Section et ce tout nouveau CP. Je n’ai donc pas eu cette impression désagréable de la jeter dans l’arène de l’inconnu.
A l’ouverture du portail l’après-midi (car il y avait la cantine), j’étais là. Pour ma fille aînée, pour qui cette école était inconnue et où elle ne connaissait personne, ce fut une rentrée mitigée. Comme c’est une petite fille qui a besoin d’exprimer ce qu’elle vit, elle m’avoua que l’école était sympa, la maitresse lui plaisait et qu’elle se sentait bien dans la classe. Par contre, elle s’imaginait que les 26 élèves deviendraient tous ses copains. Seules deux filles se sont intéressées à elle. En cela, elle était un peu déçue le premier jour. Mais au bout de trois jours, elle s’est très bien intégrée, et avait fait plein d’autres connaissances. Elle avait même déjà un amoureux qui a sans doute contribué à lui faire retrouver son sourire.
Quant à Natacha, elle a eu une bonne rentrée en CP. Il y avait dans sa classe des enfants qu’elle avait connus à la maternelle. Et cerise sur le gâteau, elle avait pu voir sa grande sœur du CM2 qui a su la rassurer durant les récréations et lui montrer l’école sous un nouvel angle. Une chance, non ?
Après quelques jours, ce sera à vous de jouer en devenant un véritable acteur de la rentrée de votre protégé : la réunion de rentrée avec l’enseignant est primordiale pour que vous compreniez l’environnement de votre enfant et les nouvelles exigences. C’est une manière de faire connaissance aussi avec la maitresse (ou le maitre) et de lui poser toutes les questions qui ont muri dans votre tête pendant les grandes vacances et ces derniers jours.
Accompagner son enfant tout au long de son année
Un sujet qui préoccupe les parents avec la rentrée en CP, c’est l’apparition des devoirs à la maison. Ne vous inquiétez pas, vous saurez gérer la situation et être un appui pour votre enfant. En général, le temps consacré aux devoirs est en moyenne de 10 minutes, tout dépend de l’enseignant. Il s’agit simplement de revoir les notions déjà vues en classe pour consolider les acquis. Cela vous permettra de voir s’il a bien compris, et d’aborder ce même travail d’une manière différente avec vous. Vous connaissez bien votre enfant, c’est donc un atout majeur pour l’aider dans ses apprentissages et pour qu’il acquiert une méthode de travail et des pistes de réflexion.
Pour les enfants qui restent à l’étude, les enseignants de permanence aident les enfants de CP à faire les devoirs du soir. Mais si vous pouvez passer juste un moment ensuite avec lui pour qu’il vous raconte ce qu’il a fait ce jour-là et que vous prenez un temps pour lire son cahier de textes, c’est un moment où votre loulou sera fier. Votre attitude à son égard l’amènera sûrement à vous parler naturellement de ce qu’il vit en classe et avec les copains.
L’apprentissage de la lecture et de l’écriture se fait de façon très progressive. Au début, il s’agit pour votre enfant d’associer une image à un mot. Puis de déchiffrer des lettres et des groupes de lettres qui forment des sons. Plus tard, il lira des mots. Il faudra faire preuve de patience et continuer à faire confiance à votre enfant. Au mieux, il parviendra à lire des phrases au mois de décembre. Mais pour la plupart des enfants, la lecture commencent vraiment à se mettre en place aux alentours de février et mars.
N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec la maitresse pour faire un point sur les progrès de votre petit trésor. Cela contribue à ce qu’il voit aussi en vous une personne attentionnée qui fait un lien entre la maison et son école. C’est hyper rassurant. Bien sûr, si vous voyez un changement de comportement (crise de colère, tristesse, problèmes de sommeil, pipi au lit et autres), ou si vous avez un changement profond dans votre vie qui peut le perturber, contactez la maitresse, et parlez-en au pédiatre. Vous chercherez ensemble une solution à cette situation passagère.
Quant à la dyslexie, il est vrai qu’elle se révèle au niveau du CP. Ne vous inquiétez pas. L’enseignant peut vous faire part d’éventuelles problèmes d’apprentissage qui pourraient y être liés. Pour en avoir le cœur net, faîtes appel à un orthophoniste pour évaluer votre enfant, il est le seul à pouvoir établir ce diagnostic. Beaucoup d’enfants sont suivis en primaire par un spécialiste, et cela est très bénéfique pour eux par la suite.
Le CP, c’est le début de l’instruction, de l’acquisition des savoirs fondamentaux pour aller plus loin dans le parcours scolaire. Patience et écoute sont les principales qualités qu’il vous faudra avoir pour que son année de cours préparatoire soit une belle réussite. Vous aurez par la suite le loisir de 5 années pour penser à la prochaine grande étape : la 6ème…