Déjà le mois d’août, et l’échéance de la rentrée de votre enfant en 6ème arrive à grands pas… Eh oui ! En septembre il va devenir un collégien, mot qui atteste que le temps est venu pour lui de monter la première marche qui le mènera vers l’adolescence.
Il a envie de grandir, de devenir plus responsable et indépendant. Mais cela peut être aussi une source de craintes. Pour nous aussi d’ailleurs ! J’avoue que je stresse un peu depuis le début des grandes vacances car ma fille Marie va rentrer en 6ème. Je ne sais pas si c’est pour extérioriser ou mieux appréhender ce cap, mais je tiens à faire partager quelques informations pratiques, que j’ai glanées ici et là.
Savoir le rassurer. Oui mais plus facile à dire qu’à faire !
L’entrée en 6ème marque le passage de l’enfance vers le monde redouté de l’adolescence. Même si votre fiston ou votre fille chérie ne l’exprime pas, cette transition peut être une source d’inquiétude. Alors dans tous les blogs, presse et revues psy que j’ai pu lire, on nous demande, nous parents, d’aider notre enfant à dédramatiser la rentrée en faisant preuve de pragmatisme. Zen……
Votre expérience : un élément enrichissant et qui aide à dédramatiser
Comme je suis une maman disciplinée et très
anxieuse sereine, j’ai pris les devants en bassinant ma fille de mon vécu de collégienne. Je vous passe les détails, mais en gros je lui ai dit que j’avais confiance et j’avais hâte de faire ma rentrée en 6ème, mais que malgré cela j’avais un peu les pétoches de rentrer dans ce truc immense où je ne connaissais personne. Les premiers jours j’étais un peu perdue et pas très dégourdie, avec 2 nouvelles copines, on se trompait souvent d’étage et donc de salle de cours. Mais des âmes charitables, genre les pions, nous voyant en peine nous indiquaient le chemin. Juste pour lui dire qu’elle ne se retrouvera pas toute seule, de se rappeler qu’elle sait aussi parler donc poser des questions et qu’elle trouvera toujours des solutions, en réfléchissant un peu pour se sortir de situations qui pourraient être pénibles.
Je lui ai aussi confié des anecdotes rigolotes qui concernaient les profs et des nouveaux copains. Cela a eu le don de la faire parler. Je ne sais pas si cela a permis de rassurer Marie, mais il n’empêche qu’on a beaucoup rit de mes années collège.
En lui parlant ainsi de mon expérience, je crois que cela lui a dépeint la « mécanique » du collège et l’a averti sur ce à quoi elle sera éventuellement confrontée.
Et puis, n’oublions pas que tous les petits 6èmes seront dans le même bateau ! Certains pourront aussi retrouver des anciens copains, peut-être pas dans leur classe, mais pendant la récréation ou à la cantine. Et si votre enfant connaît un plus grand qui fréquente le même collège, ce dernier peut devenir un excellent repère, au début, pour votre enfant. Ce sont des choses à mettre en avant avec lui pour qu’il soit plus serein le jour venu.
« L’école ouverte » : une pré-rentrée intéressante pour une meilleure adaptation
Votre futur collégien aura peut-être visité lorsqu’il était en CM2 son futur établissement. C’est super car il sera familiarisé avec les lieux lors de son entrée en 6ème.
C’est encore mieux si l’établissement que va fréquenter votre enfant propose quelques jours de révision la semaine avant le jour J. Pourquoi ? Parce que cette initiative va certainement beaucoup aider votre enfant à s’adapter à son nouvel environnement. Elle favorise la transition entre le 1er et le 2d degré.
Je trouve que c’est une excellente opportunité pour permettre à l’enfant de commencer à prendre ses marques au sein du collège. Ma fille a justement la chance d’y participer. Ce sera vraiment très enrichissant, cela lui donnera un petit aperçu du fonctionnement du collège et de ses règles, lui permettra de se remettre progressivement dans le bain des apprentissages. C’est aussi un autre moyen de la rassurer avant la VRAIE rentrée.
Une petite vidéo sur l’école ouverte
Rentrée Scolaire : « Ecole ouverte », pour… par TLM
Lui donner accès à plus d’indépendance. Gloups ! Ça veut dire qu’il grandit…
L’entrée au collège est aussi le moment où, nous parents, nous devons accepter que notre enfant doive commencer à se débrouiller. Il va sûrement se rendre TOUT SEUL au bahut, rentrer à la maison même si vous n’y êtes pas, préparer ses affaires de cours et ses devoirs de façon autonome, et avoir un vrai jardin secret où vous n’aurez pas votre place.
Se rendre au collège et en revenir
Si votre enfant doit prendre les transports en commun, faîtes le trajet ensemble 2 ou 3 fois avant la rentrée afin qu’il ait des repères géographiques, matériels et aussi horaires. Décidez avec lui si vous allez attendre ensemble à l’arrêt de son bus, car, tramway ou autre, ou s’il souhaite plutôt vous quitter dès la maison. Ma fille adore cette dernière option…
Si vous êtes inquiets, comme moi, essayer de créer un réseau avec les enfants du voisinage / amis / copains qui fréquentent l’établissement pour qu’il effectue le trajet avec eux. Dans le cas où ce ne serait pas possible car vous ne connaissez personne, attendez les premiers jours de la rentrée pour cela. Les affinités entre petits collégiens devraient être rapides. Ce système vous sera aussi très utile pour échanger les numéros de téléphone aux fins d’oubli de devoirs, ou de signalement d’absence.
Vous pouvez également désormais, si vous le souhaitez, suivre les déplacements de vos enfants si vous leur fournissez un objet connecté muni d’un GPS. Personnellement, je ne le ferai pas.
Lui donner un moyen de vous prévenir de changement au cas où…
D’ailleurs, en parlant de connexion, j’ai fourni un téléphone portable à ma fille, très basique avec un forfait tout mini, pour qu’elle puisse me prévenir en cas de sortie précoce de l’établissement ou changement de dernière minute. Je lui ai d’ailleurs précisé de l’utiliser à cette seule fin et de l’éteindre en cours. Les bonnes vieilles cabines téléphoniques ont toutes été bannies de Nice. Vous vous rappelez quand vos parents vous donnaient des pièces ou une carte de téléphone pour appeler ? J’ai un peu la nostalgie de cette époque car c’était plus simple, maintenant seul le téléphone portable remplace cette façon de communiquer. Mais bon, faut vivre avec son temps et surtout informer nos enfants des possibles dérives auxquels ils peuvent être confrontées avec l’utilisation du téléphone portable ou de l’ordinateur.
Lui donner un jeu de clefs de la maison
Le début de l’indépendance peut être aussi marqué par un aspect très pratique : la remise des clefs du domicile. Il va falloir lui apprendre à s’en servir aussi, car certaines portes peuvent être compliquées à ouvrir et fermer. Mais avec un peu d’entrainement et de volonté (ma fille n’en manque pas), votre enfant devrait y arriver. Pour la transmission des clefs et pour montrer que c’est un moment important et privilégié, il paraît que c’est bien venu d’imaginer une sorte de rituel ou une manière originale de les lui donner. Personnellement, je n’ai pas encore trouvé de quelle manière je vais les lui donner, j’y réfléchi encore… Surtout qu’elle n’attend que cela : avoir son trousseau de clefs à elle !
Lui donner les moyens de s’organiser et de s’approprier la rentrée
Désormais, on exigera de votre enfant de savoir anticiper et donc d’apprendre à s’organiser. Il aura un professeur par matière sur des jours et horaires déterminés, et pour chacun des profs son lot d’exigences en matériel, de façons de travailler, de devoirs à faire et leçons à apprendre.
Bref, il aura besoin de fournitures, de rangements et de trouver une méthode de travail qui lui corresponde. Je comprends là que ma fille aura besoin d’un espace à la maison qui lui permette d’organiser son travail de collégienne dans de bonnes conditions.
Cela passe par l’utilisation de l’agenda
Au primaire, ma fille avait un cahier de textes et elle faisait ses devoirs, comme les autres, le jour pour le lendemain. En 6ème, je lui ai expliqué qu’elle va devoir apprendre à répartir ses devoirs sur différents soirs de la semaine et les week-ends en fonction d’un emploi du temps. C’est d’autant plus important qu’elle pratique le basketball à la fois en club (2 soirs d’entrainement par semaine et un match à peu près tous les week-ends) mais elle aura aussi d’autres activités sportives dans le cadre du sport scolaire le mercredi après-midi.
Je tâche en ce moment de lui expliquer le fonctionnement de l’agenda scolaire. J’ai également déterminé avec elle de faire un point « devoirs » au moins deux fois par semaine, surtout au premier trimestre afin qu’elle prenne les bons réflexes. On verra si cela conviendra. Au sinon, on avisera…
Un bureau fonctionnel avec des espaces de rangements
Marie a déjà un bureau, mais pour qu’elle puisse visualiser au mieux les matières et s’organiser, je compte lui créer un espace avec des étagères où elle rangera ses livres et cahiers selon les matières et par catégories de matières (littéraires, sciences, mathématiques,… ). Proche de ses fiches de math d’ailleurs se trouve d’ailleurs toujours sa calculatrice que l’on a choisi grâce à ces conseils pour qu’elle puisse la garder longtemps et faire ses multiplications, jouer avec les nombres avec au delà de la classe du cm2.
On collera des étiquettes avec le nom des matières plus une gommette de couleur à un endroit donné sur la tranche de l’étagère et on mettra ensuite la même gommette de couleur sur les couvertures de livres et cahiers pour un meilleur repère visuel.
D’ailleurs, on prévoit de reprendre ensemble l’emploi du temps qui lui sera donné à la rentrée en y insérant les couleurs des matières concernées. Puis on l’affichera au mur au-dessus de son bureau.
Cela lui permettra de mieux préparer son sac à dos (car elle ne veut plus de cartable, c’est pour les petits du primaire !) la veille au soir. Je lui ai dit que je veillerai à ce que son sac et ses vêtements soient prêts le soir pour éviter de perdre du temps le matin et oublier quelque chose. Car rien n’est plus désagréable et stressant pour un élève et un prof quand on n’a pas le matériel qu’il faut le jour J. Comme ma fille est assez assidue à l’école, j’imagine qu’elle le restera ! Enfin je l’espère !
Insistez sur la nécessité de dormir à une heure raisonnable
Ma fille me dit : « Maintenant que je vais aller au collège, je vais pouvoir me coucher tard ! » A cela je lui ai répondu qu’elle sera amenée à se coucher un peu plus tard qu’avant mais cela doit rester dans la limite du raisonnable. Sa sœur et son frère qui sont plus jeunes (respectivement presque 8 et 6 ans) iront au lit comme d’habitude vers 20h30, mais elle, en 6ème, ce sera à 21h30 maximum.
Pourquoi suis-je si intransigeante là-dessus ? C’est que je sais que l’adaptation à son nouveau rythme va beaucoup la fatiguer et qu’il faudra qu’elle ait une quantité de sommeil suffisante pour favoriser ses nouveaux apprentissages. Si elle est fatiguée, elle risque de décrocher et être moins concentrée. De plus, l’amplitude horaire est bien plus large qu’en primaire, et il faudra qu’elle s’adapte à ce rythme plus soutenu en se levant plus tôt et en rentrant plus tard. Et avec les activités extra-scolaires, cela risque de conduire à une fatigue supplémentaire. Les bonnes habitudes prises suffisamment tôt permettent à votre enfant d’avoir une meilleure hygiène de vie et de lui montrer qu’il y a des temps où on exigera de lui de travailler et d’autres où il devra se reposer.
J’ai découvert récemment cet article qui nous informe de l’heure du coucher idéal en fonction de l’âge de l’enfant et de son heure de réveil : http://estrie.rougefm.ca/animateurs/blogue-rouge/story.aspx?ID=2184593
Mes bonnes résolutions de maman d’une future 6ème
Je me suis demandée quel rôle et quel comportement je pouvais adopter avec ma néo-collégienne que je vois grandir un peu trop vite à mon goût.
Je compte appliquer certains principes de base que je pense revoir au fur et à mesure du temps et de l’évolution de ma grande Marie. Les voici.
L’accompagner durant sa première année de collège
L’année de 6ème est une année d’adaptation, de transition, un début de route vers l’indépendance et le monde adolescents. Je sais que je vais devoir aussi grandir en tant que maman et passer un cap grâce à ma fille qui évolue.
Je vais donc essayer de lâcher du lest, de manière progressive mais en gardant un juste équilibre.
Je vais continuer à m’intéresser à ce qu’elle fera, à ce qu’elle vivra au collège en essayant de ne pas être trop intrusive. Ça ne va pas être de la tarte cela ! Mais bon, faut se faire violence, même si cela risque fortement de me provoquer un nœud au ventre quand je verrai qu’elle va mettre un peu plus de distance vis-à-vis de moi. Ce qui est tout à fait normal !
Je devrai accepter qu’elle ait son jardin secret… Mais je compte lui rappeler sans cesse que je suis là, qu’elle pourra compter sur moi et que j’ai confiance en elle.
Si elle s’avisait de trahir cette confiance, je ne lui barrerai pas la route, j’essaierai de comprendre pourquoi elle a menti ou s’est mise dans une situation qui me contrarie. Je pense que cela donnera l’occasion d’ouvrir mon enfant à la communication, d’essayer de le comprendre… Mais je n’en fais pas une généralité, je n’impose rien. Loin de moi cette idée ! Il s’agit là de mon propre choix et ressenti. Chaque parent fait de son mieux. Peut-être dans quelques temps, je ne mettrai pas en œuvre cette résolution et que j’aurai pris un tout autre chemin. A moi de m’adapter, tout simplement.
Communiquer avec les intervenants du collège
Comme je présage que Marie ne me dira pas grand chose ou qu’elle sera parfois évasive, je compte me rendre disponible pour aller aux réunions d’informations organisées (déjà une première réunion est prévue le matin de la rentrée) et aussi aux rencontres parents-professeurs. Cela me permettra d’échanger avec l’équipe enseignante mais aussi encadrante pour mieux comprendre l’univers dans lequel évolue ma fille, l’ambiance du groupe classe, le dynamisme des uns et des autres, la rigidité de certaines choses, etc…
Par ailleurs, si j’observe chez ma louloute des angoisses, un changement de comportement, un renfermement ou quelque chose qui m’alerte, j’envisage vraiment d’en parler à ma fille et ensuite de prendre rendez-vous avec le prof principal ou le Conseiller Principal d’Education.
Suivre les résultats de ma fille pour l’aider
Marie va ramener des notes à la maison avec un nouveau système de notation. Elle était habituée aux lettres (A+, A, B+ ,B ,C+, etc) et aux mentions (Très bien, bien, assez bien, etc..).
Ces nouvelles notes vont situer son niveau par rapport à la classe et pour chaque matière. Je vais tenter d’être vigilante mais il faut que j’arrive à relativiser ses notes pour éviter qu’elle perde confiance en elle. Je pense que je vais surtout essayer d’en parler avec elle pour savoir dans un premier temps sur quelle fourchette de notes elle se situe (note la plus haute et la plus basse).
Puis je me rendrais disponible pour analyser avec elle les problèmes qu’elle a pu rencontrer avec le devoir concerné : mémoire, étourderie, incompréhensions… Je crois que c’est une manière qui contribuera à la rendre plus sereine au moment d’aborder un prochain devoir. Je pense faire cela beaucoup au début de sa 6ème pour lui laisser le temps de s’adapter, de trouver ses marques et une méthode de travail qui lui convienne. Si les mauvais résultats perdurent, j’aviserai ! Je contacterai le prof principal pour une rencontre.
Dans quelques jours, Marie va sauter dans le grand bain et moi avec elle. Cette année de 6ème va lui apprendre à se découvrir et j’apprendrai à la découvrir.
La voir grandir, cela me fait bizarre, mais c’est aussi ma mission de lui donner ce dont elle a besoin pour s’épanouir, s’armer pour combattre les obstacles inévitables de la vie et lui donner des vrais moyens pour réussir. J’ai signé ce contrat au moment de sa naissance :).
Et de votre côté, comment cela se passe cette future rentrée au collège ?