Sommaire :
- Mais au fait, les UV, c’est quoi et ça fait quoi ?
- Comment protéger les enfants des UV ?
- Quelque astuces anti-UV
- Protéger les enfants du soleil conditionne leur santé future
Parler des couvre-chefs pour bambins, c’est une façon pour moi de vous sensibiliser à la nécessité de protéger intelligemment vos loulous du soleil. Je ne pensais pas qu’en écoutant une émission sur France Inter sur le cancer et plus particulièrement sur le mélanome, cela remettrait en question certaines de mes croyances et mon comportement vis-à-vis des ultraviolets.
Vous comme moi, en tant que parents, on s’efforce autant que nécessaire de respecter les règles de base de la protection solaire pour nos petits loups. Mais je me demande si ces précautions anti-UV sont suffisantes pour contrer l’apparition éventuelle d’une maladie cutanée des enfants quand ils seront arrivés à l’âge adulte. Partant de là, en me documentant sur les effets des rayonnements et les solutions de lutte contre les UV, j’ai vu que l’on peut vraiment aller plus loin pour obtenir une protection solaire maximale pour nos enfants.
Mais au fait, les UV, c’est quoi et ça fait quoi ?
Le soleil est une source d’énergie lumineuse nécessaire à la vie. Il émet un ensemble de rayons qui arrivent sur notre belle planète bleue dont les ultraviolets (UV), le visible (luminosité) et les infrarouges (IR). Les rayonnements UV sont de trois types classés selon leurs longueurs d’ondes et leur impact sur la matière vivante. Dans notre cas, on prendra en exemple leurs effets sur notre peau. Plus la longueur d’onde de l’UV est grande, moins il est nocif pour la peau. A l’inverse, plus elle est courte, plus il est génère des dommages importants au niveau cutané.
Les UVC sont des ultraviolets qui sont arrêtés par la couche d’ozone et qui, de fait, ne parviennent pas jusqu’à nous. Sauf que, depuis les années 1970, cette partie de notre atmosphère s’est détériorée et qu’aux deux pôles de la planète, ce type d’UV nous atteint au même titre que les autres catégories d’ultraviolet.
Les UVB ont une longueur d’onde moyenne, sont filtrés en partie par l’atmosphère et se rapprochent de la lumière visible. Ils sont stoppés par les couches superficielles de la peau qui contiennent de la mélanine, ce pigment fabriqué par nos cellules cutanées capables de contrer les radiations UV. Ils sont responsables des coups de soleil.
Les UVA sont beaucoup plus sournois. Ils ont une longueur d’onde bien plus importante que les UVB et on ne les voit pas. Ils ne sont quasiment pas filtrés par notre atmosphère et pénètrent l’épiderme très en profondeur, provoquant lésions cutanées sévères laissant le champ libre à l’apparition éventuelle d’un cancer de la peau, allergies solaires et vieillissement cutané précoce.
Sachant cela, les risques liés au soleil concernent tout le monde. Mais, concernant les enfants, les effets des UV sur leur peau ont des conséquences bien plus désastreuses. Avant l’âge de 3 ans les bébés sont dépourvus de mélanine, leur peau est fine et vulnérable à tous les UV. Exposés au soleil, même peu de temps, les jeunes enfants ne bronzent pas, ils brûlent ! Il faut attendre au moins l’âge de 12 ans, pour que sa pigmentation de peau arrive à maturité. Contrairement aux idées reçues, une peau plutôt mat n’est pas plus protégée qu’une peau très blanche, les UV les plus nocifs pourront pénétrer jusqu’au derme. Les pédiatres préconisent donc d’éviter toute exposition solaire pour les bébés avant l’âge d’un an, ce sont des vraies éponges à ultraviolets. Et ensuite de renforcer la protection en adoptant des gestes et une panoplie anti-UV.
Comment protéger les enfants des UV ?
L’essentiel pour protéger les enfants du soleil, c’est de les couvrir au maximum, de rester à l’ombre et de ne pas sortir entre 11 h et 16h30, même par temps nuageux, de leur mettre un couvre-chef sur la tête (hé oui) et de les tartiner d’écran total sur les parties du corps restée nues, en plus du port de lunettes de soleil. Bref, une véritable tenue de combat que les parents ont bien du mal à faire accepter à leur progéniture quand il fait beau et chaud. Une contrainte aussi pour vous quand le temps est venu de se baigner à la plage, de réaliser un gigantesque château de sable en famille ou de faire une superbe balade pour accéder à un magnifique lac de montagne.
Il y a pourtant des méthodes simples afin que votre enfant puisse savourer une belle journée estivale sans subir les désagréments d’une protection contraignante contre les rayons de notre grande étoile.
Restez à l’ombre le plus possible
En été, même si vous évitez l’exposition aux heures les plus chaudes, il vous faudra rester à l’ombre avec vos petits bouts. Tous les moyens sont bons pour chercher l’ombre : sous un arbre au feuillage fourni, près d’un mur, sous un parasol, un auvent en tissu traité anti-UV. Mais le problème dans ces conditions, c’est la réverbération (été comme hiver d’ailleurs avec la neige). Les UV se réfléchissent sur le ciment, l’eau, les dalles, le sable, et les surfaces claires, donc la protection n’est pas maximale. D’où la nécessité de couvrir comme il faut la peau, les yeux et la tête.
Par contre, les tentes anti-UV sont d’une belle efficacité pour les tout-petits et facile à vivre. Elles se plient et se déplient en toute simplicité, se transportent dans un petit sac de voyage, et offre un espace de protection optimale contre les UV grâce à des toiles en polyamide trempée dans du dioxyde de titane. Ces tentes peuvent être emmenées partout. Elles sont classées dans un indice de protection UPF50 qui est le maximum pour les textiles anti-UV. Elles respectent les normes de sécurité et de prévention santé concernant les bébés (Oekotex sans substances nocives). C’est un abri pratique et très agréable pour créer de l’ombre et faire des excursions l’été avec votre tribu en toute sérénité. On en trouve chez les enseignes de puériculture et les magasins de sport.
J’ai eu l’occasion d’en acheter une de Babymoov , et mes enfants l’ont utilisé chacun à leur tour sur une durée de 8 années. A Nice, sur les plages, l’ombre c’est quasiment impossible d’en avoir. Je peux vous dire que la tente pop-up anti-UV est un bon investissement et que c’est très efficace quand on l’associe à la crème indice 50+, un beau chapeau de soleil et un tee-shirt sec. Un rinçage à l’eau claire régulier pour éliminer sels et grains de sable (Il n’y a pas QUE des galets sur la Côte d’Azur), et cette tente a continué à remplir avec efficacité sa mission anti-UV.
Les vêtements anti-UV une vraie solution
Personnellement, je n’ai jamais fait porter de vêtements anti-UV à mes enfants, et notamment pour leurs activités aquatiques. Je crois bien que j’ai eu tort de penser que c’était encore un de ces produits au marketing bien huilé qui n’était pas indispensable. Couvrir les enfants de vêtements légers en coton associé à l’application de crème solaire sur des parties de leur peau restées nues me semblait suffisants. Eh bien je me suis trompée.
La couleur, le tissage, la matière revêtent une importance capitale dans le degré de protection d’un vêtement. Un tee-shirt en coton protège efficacement si son coloris est foncé, si son tissage est serré et épais comme la toile d’un jean. L’inconvénient, c’est que s’il est mouillé, les mailles se distendent et laissent passer au travers du tee-shirt les vilains ultraviolets… Si vous voulez rester dans les matières naturelles, il semble que seule la soie aux propriétés thermorégulatrices, au tissage serré et à l’aspect brillant a des capacités à contrer les UV correctement. Mais bon, on voit mal mettre des vêtements en soie à nos enfants !
Les vêtements anti-UV ont de véritables atouts. Ils font appel à la haute technologie textile pour fabriquer tee-shirt, legging, maillot et combinaison anti-UV pour les bébés et les enfants. Ils sont généralement composés de fibres textiles en polyamide, polyester, lycra et viscose qui résistent à l’usure et aux étirements. Les mailles sont très serrées, le textile est agréable et léger à porter avec un effet seconde peau et hypoallergénique. Ce type de vêtement ne tient pas chaud en été mais restitue la chaleur du corps dans l’eau. Il est facile à entretenir et indéformable.
Les maillots et combinaison anti-UV sont vraiment au top pour les enfants qui entrent et sortent sans cesse de l’eau à la piscine comme à la plage. L’intérêt aussi d’investir dans une vêtement anti-UV pour les activités aquatiques en particulier, c’est que la surface à enduire de crème solaire sera moins grande. Votre enfant se sentira en plus très libre à la fois dans ses mouvements et avec moins de contraintes.
J’ai bien envie d’acheter des ensembles anti-UV pour les baignades prochaines de mes petits loups. Je trouve en plus qu’il y a pas mal de choix dans les modèles proposés et qui peuvent leur plaire. Si vous envisagez de faire un achat semblable au mien, les produits de bonne facture doivent proposer un UPF50+ (c’est la protection maximale), des caractéristiques anti-sable, résistant au sel et au chlore et indéformable. Je miserai bien sur des marques spécialistes françaises telles que Mayoparasol, Fedjoa et Elly la Fripouille.
Les couvre-chefs les plus protecteurs
Le chapeau est le couvre-chef qui présente la meilleure protection pour baisser les risques liés au soleil sur le crâne, le visage, le cou et les oreilles. Qu’il soit en paille ou en tissu, le chapeau avec un bord large limite l’exposition directe aux UV sur le haut du corps de votre enfant. Le bob et le panama sont des valeurs sûres pour les plus jeunes, comme les plus grands.
Pour les loulous qui se supportent pas trop d’avoir un chapeau et qui préfèrent la casquette, orientez-vous vers des casquettes avec une voilette qui protège à partir du haut des oreilles jusqu’au bas de la nuque. Sans ce pan de tissu à l’arrière, vous devrez enduire de crème anti-UV la zone restée à l’air pour les petits garçons (le cou, la nuque sans oublier les oreilles) ou les fillettes avec des cheveux courts ou attachés. Une astuce tout de même : mettez un bandana sur la tête de votre enfant et enfiler la casquette par-dessus. Un système D pratique et sympa.
Pour assurer une protection encore plus grande à vos enfants et notamment aux bébés avec leur peau fragile et leur peu de cheveux sur la tête, choisissez ces deux couvre-chefs avec des tissus traités anti-UV avec un indice de protection d’au moins 30 quand le tissu est associé à un chapeau de paille. Je pense ici au chapeau de la marque allemande Sterntaler pour qui le mot d’ordre est protection, sécurité et qualité pour les bébés. Et à l’indice 50 pour les autres bobs et casquettes protège-nuque.
Faire porter un chapeau ne dispense tout de même pas de mettre de la crème solaire, d’autant plus que la peau au niveau du visage et du cou est plus fine, donc se défend moins bien contre les UVA.
Des lunettes de soleil de catégorie 3 ou 4
Plus l’enfant est jeune, plus les yeux sont fragiles. Tout comme la peau, l’œil des enfants n’a pas de barrière naturelle protectrice contre les UV. Chez l’adulte, c’est le cristallin qui a cette fonction et les petits ont carrément la rétine à nu ! Les UV rentrent dans les yeux et peuvent occasionner des brûlures avec des conséquences irréversibles sur la vision de votre enfant.
Le choix de ses lunettes de soleil n’est pas à négliger. Ce n’est pas parce que le verre est foncé qu’il va protéger efficacement des UV, vous ne pouvez pas vous permettre de mettre n’importe quelle paire de solaires à votre petit ! Je ne peux que vous recommander d’orienter votre choix vers des lunettes avec la norme CE, des verres filtrants de catégorie 3 ou 4 et bien enveloppant. Demandez conseil en cas de doute à un opticien. Pour le confort et le maintien, les lunettes de soleil pour bébé et enfant sont la plupart du temps dotées d’un bandeau de maintien légèrement élastique. Pour les plus petits, les lunettes Lytot sont un bon moyen pour faire accepter plus facilement cet appareillage sur le nez. J’en parle ici.
La crème solaire indispensable été comme hiver pour protéger la peau non couverte
On préconise pour les enfants un indice minimal de 50+ car ces crèmes sont testées en laboratoire en mettant une quantité de 2mg/cm3 sur la peau, ce qui est une couche épaisse. Or, à l’usage, on applique trois fois moins de crème, donc on divise par 3 le pouvoir de protection.
Pour les enfants, on recommande plutôt des crèmes minérales qui limitent les risques d’allergie car dépourvues d’agents chimiques. Elles laissent un film blanc sur la peau et sont très efficaces.
On doit les appliquer 20 minutes avant l’exposition, puis 20 minutes après le début, ensuite toutes les 2 heures et après chaque bain, même si elles sont waterproof !
quelques astuces anti-UV
Pour compléter cette panoplie anti-UV, vous pouvez aussi trouver dans le commerce du matériel bien utile. Et vous pouvez aussi faire preuve d’ingéniosité.
Les ombrelles anti-UV pour les poussettes vous permettent de sortir bébé plus sereinement. Choisissez les orientables afin de créer toujours une ombre suffisamment grande sur la totalité du corps de votre petit ange.
En porte-bébé, il existe dans les magasins spécialisés de puériculture des couvertures solaires spécifiques pour protéger votre petit bout du soleil. Elles laissent respirer sa peau, ne tiennent pas chaud et sont efficaces.
Si vous adorez vous balader en montagne, le sac de randonnée avec porte-enfant et un auvent placé au-dessus de sa tête, ce n’est vraiment pas un gadget. Même si votre petit bout a une casquette ou un chapeau ; le auvent anti-UV est une protection supplémentaire dont il ne faut pas le priver, surtout en montagne où les UV sont assez agressifs.
En voiture, mettre des pare-soleils ventousés sur les vitres, c’est chouette. Par contre, j’ai toujours observé que même si le soleil était atténué, la lumière passe par les petits trous. Alors, quand mes enfants était encore tout bébé (et qu’ils dormaient ENCORE longuement dans la voiture) je troquais ces objets contre une serviette de bain très épaisse et opaque que je coinçais dans le haut des portes arrière. Ce n’est pas très esthétique, je vous l’accorde, mais cela à l’avantage de protéger du soleil, de la chaleur et de tamiser correctement la lumière (qui invite aussi au sommeil).
Après, les fabricants, notamment en matériel de puériculture, ne manquent pas de créativité et proposent des produits anti-UV pour le confort des bébés et celui des parents. J’ai vu, par exemple, une bouée bébé avec auvent pour apprécier les joies de la baignade à l’abri des rayons de soleil.
Protéger les enfants du soleil conditionne leur santé future
La plupart d’entre nous faisons partie de cette génération de bambins qui passait ses journées à la plage en plein soleil sans se soucier de l’heure qu’il était, ni des coups de soleil ramenés le soir à la maison. Nos parents n’étaient pas informés des dangers provoqués par les rayons solaires. S’ils avaient su, je suis persuadée que le nombre de cas déclarés de mélanome (cancer de la peau le plus virulent) ne serait pas en continuelle augmentation. C’est, de nos jours, le type de cancer le plus répandu.
Conscients des effets nocifs du soleil, les pouvoirs publics s’appliquent depuis une dizaine d’années à réaliser chaque année des campagnes de sensibilisation à la protection solaire et plus particulièrement à celle des plus jeunes. Les parents d’aujourd’hui, au contact de professionnels de la santé, ou au travers d’informations ponctuelles ont entendu au moins une fois parler des méfaits des ultraviolets pour la peau, cet organe vivant. Nous avons un rôle très important en donnant les bons réflexes à nos enfants dès le plus jeune âge. Les habituer très jeunes à se protéger du soleil est une histoire d’éducation. Nous pouvons ici agir pour l’avenir de nos enfants et résoudre un problème de santé publique pour les nouvelles générations.
J’ai même pris connaissance d’un dispositif périscolaire à l’usage des municipalités, des enseignants et des centres de loisirs pour permettre aux enfants de 6 à 11 ans de comprendre mieux les précautions à prendre face au soleil et à les appliquer. C’est une opération appelée Brevet Solaire à l’initiative de la marque La Roche Posay et du syndicat national des dermatologues. Elle est une approche ludique et pédagogique intéressante à découvrir.
L’éducation solaire exige des efforts, mais au final, elle contribuera à offrir à nos descendants une amélioration sensible de leur santé.