Aujourd’hui, j’accueille Christine, qui sévit comme moi dans le e-commerce avec des produits destinés aux enfants. Et plus particulièrement aux bébés puisqu’elle vous propose d’habiller les vôtres principalement de la naissance à 2 ans.
Est-ce comme pour moi, à la crise de la quarantaine, que l’on pourrait attribuer le grand virage professionnel qu’elle a pris pour se lancer dans la grande aventure du e-commerce ? Peut-être, mais le plus simple est sans doute de lui laisser la parole.
Christine, pourquoi t’être lancée dans cette aventure ?
C’est une histoire assez classique. Suite à un remariage, nous avons décidé mon mari et moi de faire un bébé. J’ai alors pris un congé parental et l’idée a germé alors que je me disais que les vêtements pour bébé n’étaient pas donnés.
À ce moment-là, je revendais sur Ebay les vêtements de naissance de mon petit dernier, prise au jeu, j’achetais aussi quelques pièces jamais portées dans des vides greniers pour les vendre par le même canal. C’est alors que je me suis posé la question de créer un site pour vendre des habits de bébé d’occasion. Mon aventure de « mompreneur » commençait.
Ah bon, mais il n’y a plus d’occasions sur Babystock.
Non, cela fait bien longtemps. En fait, j’ai commencé comme cela, mais très vite je me suis rendu compte que cela générait une charge de travail bien trop importante.
Au début, j’ai commencé en stockant à la maison où je gérais aussi le site. J’avais un faible stock avec ces occasions. Mais le temps pour les prises de vue ou pour les descriptions était bien trop long pour des articles qui n’existaient qu’à l’unité.
Une fois que le site a obtenu une vitesse de croisière suffisante en terme de chiffre, je suis passé aux vêtements neufs, essentiellement issus du déstockage. Ceci m’a permis de rentabiliser et de maintenir mon credo, ma ligne directrice, mon slogan : Babystock : les vêtements pour bébé pour pas cher !
Quelques anecdotes à raconter à mes lectrices sur le démarrage ?
Oui, certaines sont amusantes. Par exemple :
J’avais sur les conseils de mon agence web mis en ligne une quinzaine de pages de conseils sur le site avant d’y installer la boutique en ligne. Ce qui fait que dès le premier jour, j’ai eu une commande puisqu’il y avait déjà un peu de trafic.
Pour bien faire et livrer au plus vite, je me suis dépêché d’aller chercher quelques produits que je stockais chez une amie (je n’avais plus de place chez moi). Résultat, pour livrer une commande à 20 euros, j’ai pris une amende de 90 euros en me faisant prendre au radar.
Une autre est plus relative à ce que doivent vivre toutes les personnes qui se lancent de chez elles au départ. Avant que je ne loue un local externe, la maison était devenue un véritable capharnaüm. Il y avait des cartons de pyjama, des sacs de bodies, des caisses de couffins, d’autres cartons de combinaison pilote ou bavoirs partout dans la maison.
Dans le salon, dans notre chambre, partout où je pouvais stocker au sec, il y avait de la layette. Mon mari commençait à craquer, on ne pouvait plus se déplacer sans devoir enjamber des nids d’ange ou des parures de couffin. Jamais mon mari n’a été aussi heureux de faire un déménagement quand j’ai enfin trouvé des locaux à l’extérieur.
Et maintenant, le rythme est pris ?
Oui bien-sûr, et heureusement. Babystock a tout juste 6 ans. La société est maintenant bien installée avec des bureaux et un entrepôt, une bonne organisation. Ceci nous permet d’être très concentrés sur le service aux client(es). Nous avons d’ailleurs de très bons avis. Nos clientes sont contentes car nous attachons beaucoup d’importance à la qualité de traitement des commandes.
Contrairement à pas mal de concurrents, tout ce qui est présenté sur le site est en stock à l’entrepôt, du coup, nous livrons toujours des commandes complètes, et très rapidement.
Nous avons même pris l’habitude, par exemple, de traiter en priorité les commandes qui contiennent des vêtements pour les bébés prématurés. On sait en effet que, dans ce cas, nos clientes sont toujours dans l’urgence.
A l’heure où les commerçants se plaignent des effets de la crise, comment ressens-tu cela ?
Je pense que j’ai eu la chance de me positionner de suite dans le discount et le déstockage.
Nous arrivons à être très concurrentiels, même face aux grandes enseignes comme Kiabi, Cdiscount ou même La Redoute.
Une des clés de la réussite de Babystock passe par la bonne gestion des achats.
Ceci nous permet d’afficher des prix très accessibles, car le volume que nous atteignons aujourd’hui nous permet d’être rentables avec des marges plus faibles.
Nous avons d’ailleurs dernièrement baissé nos frais de port, car il est évident que c’est un frein à l’achat en ligne. Nous arrivons aujourd’hui à livrer en France pour 3,99 euros grâce à un réseau de points retrait. Et surtout, nous affichons très clairement à l’acheteur le montant de ces frais lorsqu’il commande.
Et au-delà des aspects commerciaux, mènes-tu d’autres actions pour Babystock.
Oui car, comme de nombreux entrepreneurs, je fais aussi cela par passion.
J’essaie d’alimenter notre blog de conseils aux jeunes mamans. Je tente de leur faire profiter de mes expériences puisque j’ai plusieurs enfants.
Il est vrai que l’on se pose beaucoup de questions quand on est enceinte ou quand jeune maman, bébé arrive à la maison. Les articles que je propose sont toujours assez concrets pour répondre au mieux à ces attentes.
En parallèle, je me suis aussi intéressée à la mode enfantine dans l’histoire. J’ai donc récemment publié un dossier sur l’histoire de la mode bébé. Il permet de voir comme les choses ont évolué depuis l’antiquité.
Merci Christine pour toutes ces informations. Quelque chose à ajouter ?
C’est moi qui te remercie pour ton invitation.
J’ai déjà été très bavarde, alors pour aller plus loin, tes lectrices peuvent me suivre par exemple sur Facebook, Google Plus ou Twitter.